Florence Douyrou
Née à Biarritz dans la décennie de la révolte et de la libération sexuelle, Florence Douyrou est particulièrement attachée à sa région, tant pour sa beauté aux multiples facettes, que pour les valeurs de transmission et de partage que celle-ci incarne. Plongée dès son plus jeune âge dans le monde de l’image, en regardant son père monter des films en Super 8, Florence aborde l’apprentissage de toutes les techniques graphiques et picturales dans un milieu très ouvert. Durant son cursus scolaire elle découvre son medium de prédilection : la photographie et intègre logiquement, à Toulouse, l’Ecole Technique de Photographie et de l’Audio-visuel (ETPA).
Si elle s’y perfectionne en côtoyant de grands noms français, tels Frank Horvat, Jean-François Bauret, Paul Almasy et Guy Le Querrec, ses premières inspirations sont William Klein, Diane Arbus ou encore Sebastião Salgado. La photographe biarrote commence ainsi sa carrière, en capturant l’instant de la rencontre, aux quatre coins de l’Europe, dans des fresques poignantes en noir et blanc. Sa carrière fait étape à Paris, mais l’amour la fait retourner au Pays Basque. Elle y travaille à la fois en agence et sur des projets personnels, mais la mondialisation de cette économie de « l’image à la chaîne » pousse Florence à se recentrer sur l’essence même de son art.
Dès lors, elle s’attache à utiliser ses différents boîtiers, tant numériques qu’argentiques, pour inviter le regardeur à modifier son point de vue sur ce qui l’entoure. La richesse de son cadre de vie entre terre, mer et montagne, lui offre une mine d’inspiration, un fil conducteur pour construire une œuvre empreinte de naturalité.
Cette personnalité touchante par la fragilité qu’elle dissimule derrière une lumineuse sérénité, à la fois dans la retenue mais inlassablement tournée vers les autres est sociétalement impliquée. Ainsi, elle consacre une partie de son temps à mettre son art au service des autres et intervient à la fois pour aider à développer l’expression créative de jeunes dans des milieux scolaires défavorisés et également dans des Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques (ITEP) pour aider à la valorisation par le « je(u) photographique ». Depuis peu, elle est également administratrice de l’association ARCAD pour le développement régional de création artistique.